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Les pipes Aimé Besson

D 24 mai 2000     H 12:51     A Sébastien Canévet     C 0 messages


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Un autre atelier a produit des pipes sculptées machine : celui d’Aimé Besson
Aimé (Joseph-Aimé) Besson créé son entreprise à Saint-Claude en 1878. L’un de ses deux fils, Georges, émigre à Paris en 1904, où il devient revendeur et représentant de l’entreprise de son père. Bientôt, il compte les meilleurs marchands de pipe européens dans sa clientèle, avant de devenir un critique et collectionneur d’art connu.

 L’atelier Aimé Besson

(Atelier d’Aimé Besson photographié par son fils Georges)
© Bibliothèque Municipale de Besançon

Aimé Besson fabrique également des pipes sculptées en série. Certains de ses modèles sont très proches de ceux de Dalloz. J’ignore pour le moment si l’entreprise Besson possédait elle aussi une machine du même genre que celles de Dalloz et Lamberthod. En tous cas, je n’ai rien trouvé dans la littérature qui y fasse allusion.

Son atelier produisait des pipes droites et courtes. Il est donc possible que Besson achetait les pipes ébauchées à Dalloz et qu’il en assurait ensuite le "peignage" en interne.

 Les pipes Aimé Besson

Je vais chercher à apprendre plus à ce sujet. Voici un extrait du catalogue. Certains modèles sont extrêmement proches de ceux de ses concurrents. Par exemple, son Bacchus et sa Bacchante ressemblent à s’y méprendre à ceux de Jospeh Dalloz.

Devenu marchand et critique d’art, George Besson n’a pas oublié son premier métier. En 1961, il publie un article intitulé « J’ai du bon tabac au Musée des Arts décoratifs » dans la revue Les Lettres Françaises. n° 907, 28 décembre 1961, p. 12., dont voici un extrait.

Il fut un temps où la pipe de bruyère, en même temps qu’un appareil à griller le tabac, était un buste à la gloire de l’armée française, ou de quelque célébrité.
Nos père culotaient le casque ailé de Vercingétorix, le chapeau de Jean Bart ou le visage de la République. Le Voltaire, emprunté à Houdon, était acheté par les libres penseurs et l’Alsacienne à ruban par les ligueurs de Déroulède. Il fallut beaucoup de poches endommagées par des barbes de zouave pour arriver à l’objet uniquement conçu pour sa fonction : un banal cylindre creux muni d’une tige perpendiculaire soigneusement percée. Rien n’est beau que l’utile

Dans les deux illustrations se retrouve l’alsacienne, qui passe pour être un modèle spécifique à Besson. Je n’en connais pas d’exemplaire qui soit signé.


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